Les déchets sont une production des civilisations et leur reflet. La connaissance de certaines civilisations anciennes repose, même parfois, sur l'analyse de restes divers : une partie des acquis de l'archéologie s'est faite à partir de l'étude des déchets de cuisine.
De nos jours, des spécialistes appelés rudologues analysent le contenu des poubelles et caractérisent ainsi les modes de vie de certaines catégories sociales.
«Dis-moi ce que tu jettes, je te dirai qui tu es!”Au-delà de la définition officielle des Communautés Européennes, qui désigne comme déchet «toute substance que le propriétaire abandonne, destine à l'abandon ou se trouve dans l'obligation de se débarrasser» ; l'étymologie du mot renvoie au verbe «déchoir».
On fait ainsi référence à une substance, à un bien, à un objet qui a perdu sa valeur et qui n'est en principe plus utilisable.
Plus simplement, le déchet, c'est ce que l'on jette parce que devenu inutile, démodé, techniquement obsolète ou parce que c'est sale, parce que cela pourrait sentir mauvais ou encore parce qu'il s'agit d'un produit dangereux… S'en débarrasser, l'éliminer, c'est le premier problème; cela suppose de collecter, de transporter, de stocker ou de traiter pour faire disparaître... ou encore de chercher à valoriser, en recyclant, en réutilisant.
Le premier point est probablement le plus crucial : la meilleure façon de produire moins de déchets est de moins produire, de moins consommer, de produire différemment, de consommer mieux, de ne pas gaspiller... C'est l'ensemble de la société et des modes de vie qui est concerné.
La façon de traiter les déchets dépend de leur valeur, de leur nature, de ce que l'on pense faire du résidu de traitement, des risques toxiques, des quantités en jeu... Il faut noter que certains déchets ne peuvent être traités mais doivent être stockés soit en raison du volume qu'ils représentent (matériaux de démolition, déchets miniers, terre, gravats...), soit parce qu'ils constituent des déchets ultimes (cendres d'incinération, déchets nucléaires...).
À l'échelle planétaire, le problème des déchets se pose pour tous les pays : les pays pauvres, moindres consommateurs produisent moins de déchets, mais leur développement souhaité risque de s'accompagner d'une production accrue de déchets de plus en plus toxiques, et ceci à l'image de nos pays industrialisés.
On a connu, ces dernières années, de nombreux exemples de «voyages» de déchets des pays riches vers des pays plus pauvres trouvant ici une source de revenu, bien dangereuse cependant. Dans certains pays industrialisés, le traitement du déchet fortement toxique, à haut risque constitue une véritable industrie.
Les déchets font partie de notre civilisation et ne se laissent guère ignorer : les pouvoirs publics doivent non seulement assurer les processus de collecte et de traitement, mais aussi promulguer les lois et règlements nécessaires et promouvoir des stratégies efficaces.
En France, des plans départementaux d'élimination des déchets constituent un maillon essentiel d'un programme de maîtrise des déchets sachant que toutes les mesures prises et à venir font partie des efforts que doit consentir tout citoyen, étant consommateur, commerçant ou industriel, tout en sachant faire la relation entre déchets et mode de vie !
PLASTISOIL : NOUVEAU REVÊTEMENT DE SOL
Tel est le nom d’un nouveau revêtement de sol obtenu en mélangeant et en chauffant de la terre, du gravier et de la poudre de polyéthylène téréphtalate (PET) issu de bouteilles en plastique, le Plastisoil, inventé par Naji Khoury, chercheur à l’Université Temple de Philadelphie (Pennsylvanie), présente un triple intérêt.
D’abord, il offre une nouvelle voie de recyclage au PET. Ensuite, les granulés agglomérés qu’il compose, un peu comme des grains de goudron, restent perméables : l’eau peut s’y infiltrer, évitant ainsi le ruissellement et tous les inconvénients liés (inondations soudaines en cas d’orage, pollution par lessivage, etc.). Enfin, la fabrication du Plastisoil réclamerait moins d’énergie et reviendrait moins cher que celle du bitume ou du ciment traditionnellement utilisés pour les chaussées et les trottoirs, assure le chercheur.
No comments:
Post a Comment